Kill The Vultures

Cela fait déjà bien longtemps que nous suivions les carrières de Crescent Moon et Anatomy, duo originaire de Minneapolis qui aura sévi en cette première moitié de décennie au sein d'Oddjobs avant de prendre en 2005 leur envol musical vers des cieux plus sombres et personnels sous le doux nom de Kill The Vultures. Alors que leur troisième album long format intitulé "Ecce Beast" vient tout juste de sortir (si l'on exclut l'EP "Midnight Pine" que nous vous proposons en téléchargement dans notre section audio) il était temps pour nous de les rencontrer pour parler de leur carrière passée, présente et future. A noter que l'interview fut réalisée fin février alors qu'"Ecce Beast" venait tout juste d'être finalisé. English version



Hip-Hop Core: "Conflict and Compromise", le premier album d'Oddjobs, est sorti en 1999. Combien d'exemplaires avez-vous pressé ?



Crescent Moon: Environ mille.

Anatomy: On avait quinze ans à l'époque et on les a vendu en ville.



HHC: C'est difficile de se procurer une copie de cet album, même en version MP3 ! J'imagine qu'il n'y a pas de projet de rééditer l'album ?



CM: J'espère pas en tout cas ! (rires)

A: Cet album est très immature ; je le trouve assez mauvais en fait.



HHC: En 2001 vous avez annoncé la sortie d'un album de CMI (Cases Of Mistaken Identity) mais on n'en a jamais vu la couleur, que s'est-il passé ?



A: En 2001 on a sorti "Drums" sous Oddjobs. A l'origine, CMI était le nom d'un groupe plus élargi de gens dont on faisait partie, il y avait des mecs qui faisaient du graffiti, du break. C'est de ce collectif-là qu'il s'agit. A l'époque on n'était pas beaucoup dans Oddjobs, et on projetait de faire un album Oddjobs et un album CMI. Et puis finalement on a arrêté CMI et quelques personnes... enfin plutôt, une personne de CMI nous a rejoint dans Oddjobs et on a continué avec ce groupe-là. CMI, c'était un crew de l'époque du lycée.

CM: En gros, Oddjobs était composé de tous les gens sérieux qui ont voulu continué à faire de la musique après le lycée.

A: Quant aux autres, ils sont partis dans des trips bizarres (rires).



HHC: Pourquoi le groupe Oddjobs s'est il séparé après "Expose Negative" ?



A: "Expose Negative" a en fait été produit par l'autre producteur (ie : Deetalx) et lui produisait ça tandis que moi je produisais l'album de Kill The Vultures. Avant ça on avait tous les deux bossé sur les projets Oddjobs, c'était la première fois qu'on travaillait séparément. D'habitude on collaborait sur tout. Comme j'ai commencé à faire d'autres trucs et que lui ne faisait que ce projet-là, on s'est plus ou moins mis d'accord qu'on aimait vraiment la direction que prenait le projet de Kill The Vultures et que c'était bien plus représentatif de ce qu'on cherchait à faire donc on a décidé de se focaliser exclusivement là-dessus.



HHC: Mais pourquoi as-tu choisi de ne pas produire des morceaux sur "Expose Negative" ?



A: En gros, parce qu'à ce moment-là je bossais sur le projet de Kill The Vultures. Moi et l'autre producteur étions arrivés dans une période où nous avions des visions très différentes de ce qu'on voulait faire musicalement, je voulais faire un truc qui soit très minimaliste, trash et bruyant ; lui voulait plutôt faire un album hip-hop de qualité. Donc on avait des idées différentes.



HHC: Pourquoi Nomi et Advizer n'apparaissent-ils pas sur "The Careless Flame" ?



CM: Advizer et Nomi vivent tous deux dans une autre ville que nous. Du coup ils sont très occupés avec leurs propres vies. Nomi a un groupe qui s'appelle Power Struggle, il investit donc toute son énergie créative là-dedans. Advizer est étudiant à plein temps, il va devenir docteur ; il est professeur à l'université de Chicago. Donc ils n'ont pas le temps d'enregistrer.



HHC: D'accord, mais sont-ils toujours membres du groupe ?



A: C'est comme une famille élargie, mais Alexei et moi faisons désormais le gros des enregistrements. Il n'y a qu'Alexei et moi sur le nouvel album, mais lorsque Nomi et Advizer sont dans le coin on enregistre ensemble et on sort des singles, des trucs de ce genre. Les morceaux qu'on fait avec eux sont un peu plus... Disons que les trucs qu'on a pu faire avec eux sont plus orientés punk, alors que les morceaux que l'on fait sans eux sont davantage hip-hop/jazz.





HHC: Si vous deviez décrire le son de Kill The Vultures aux gens qui n'ont pas encore écouté, quels mots vous viendraient à l'esprit ?



A: Je dirais "urban noir", ritualiste.

CM: De manière générale j'ai tendance à dire que c'est du hip-hop expérimental, tout simplement parce que ça m'évite d'avoir à rentrer dans les détails, mais j'aime le terme "urban noir", comme une espèce de narratif policier, surtout pour le nouvel album c'est une description particulièrement bien trouvée.

A: Et puis sans doute encore plus d'influences jazz minimalistes, je pense que c'est le fil rouge de notre travail.



HHC: Le jazz est effectivement un élément important dans le son de Kill The Vultures, pouvez-vous nous parler des artistes jazz que vous écoutez ?



A: Bonne question. Hmmm... J'essaye de penser à des artistes qui me font vraiment vibrer... Thelonious Monk est souvent le premier nom qui me vienne à l'esprit.

CM: Les grands, bien sûr, Miles Davis, John Coltrane, Charlie Parker, Charles Mingus, c'est difficile de nommer l'un d'eux sans tous les nommer !

A: Moi ce que j'aime par dessus tout c'est entendre des disques de jazz, je ne m'intéresse pas forcément à un nom précis, si je suis dans un club et que quelqu'un est en train de jouer, j'aime pouvoir aller écouter de la musique live, entendre des choses ici et là. Ces dernières années je me suis davantage intéressé à entendre pleins de sons et de musique, plutôt que de suivre des groupes en particulier, c'est vraiment la musique de façon générale, un saxophone par ci, une basse par là...



HHC: "Midnight Pine EP" a un son beaucoup plus lisse, avec de beaux samples de jazz très calmes, par rapport à vos précédents albums où le son est plus rugueux. Quelle était l'idée derrière cet EP ? Peut-on s'attendre à davantage de sons dans cette lignée pour les sorties à venir ?



CM: Je pense que "Midnight Pine" a clairement marqué un tournant pour nous par rapport aux précédents albums, qui sont bien sûr très différents, celui-ci était davantage un album à concept, un projet secondaire en quelque sorte. On était venu nous démarcher pour faire une bande originale, on nous a donné des thèmes très larges et on a foncé. On a fait cet album comme ça et honnêtement, je ne sais pas si je trouve ça si lisse que ça mais ce qui est sûr c'est que notre nouvel album a plus en commun avec "Midnight Pine" que "The Careless Flame" ou l'album sans titre. Le nouvel album lorgne davantage vers le hip-hop et le jazz et moins vers le punk.

A: On a gardé certains éléments plus lourds que ce qu'on avait pu faire précédemment et on s'est appliqués à les mixer avec des mélodies jazz plus complexes, les beats sont plus lourds et les batteries tapent fort, donc ouais, c'est un peu un mélange avec de nouveaux éléments qui y sont intégrés. Je crois que le gros changement qui s'est opéré pour "Midnight Pine" est que nous avons lâché les guitares électriques et tous ces trucs-là, on a moins utilisé de sons ambiants, cet album est bien plus agressif que "Midnight Pine" tout en étant aussi plus contenu, moins trash.



HHC: Pouvez-vous nous parler de la scène hip-hop actuelle à Minneapolis ? Y-a-t-il des artistes - tels le collectif Doomtree par exemple - sur lesquels on devrait se pencher ?



A: Ouais carrément Doomtree! Les membres de Doomtree et de Big Quarters aussi, et puis bien sûr Rhymesayers ont eu un gros impact. Et il y a pleins d'autres artistes dignes d'intérêt.

CM: Beaucoup de gens sont venus d'autres villes du Midwest pour emménager à Minneapolis depuis qu'on a commencé à évoluer sur la scène locale, à l'époque c'était seulement des gens de Minneapolis et de St Paul qui sortaient des trucs. Aujourd'hui, Rhymesayers est un label qui a vraiment su s'imposer, ils ont signé MF Doom, ils vont sortir un disque d'Abstract Rude, ils travaillent avec pleins de gens différents, c'en est difficile de les considérer comme un crew, bien sûr ça l'est malgré tout mais ils sont tellement établis, moi je les considère avant tout comme un monument de Minneapolis. Doomtree, c'est un crew, et ils font pleins de trucs individuellement. Sinon, comme l'a dit Anatomy, il y a big Quarters qui figurent parmi mes préférés ; Toki Wright est un MC qui rappe en solo, il assure les premières parties de Brother Ali quand ce dernier part en tournée. J'aime beaucoup tous ces artistes.





HHC: Qu'écoutez-vous en ce moment ? Quel est le dernier album qui vous a marqué ?



A: J'ai été assez séduit par l'album de MGMT, je trouve leurs sons assez cools, de la jolie pop music.

CM: J'ai bien aimé "The Carter III" de Lil' Wayne. Le nouvel album de Portishead déchire. Je suis un gros fan de Cat Power. J'écoute sans doute pas mal de trucs assez vieux, j'ai du mal à rester au fait de tout ce qui sort.



HHC: Comme beaucoup d'autres artistes, vous avez sorti des disques exclusivement au Japon. Avez-vous l'impression que vos disques sont reçus différemment au Japon, en Europe et aux Etats-Unis ?



A: Pour ce qui est du Japon, je n'ai vraiment aucune idée de comment ça se passe car nous n'avons jamais fait de tournées là-bas...



HHC: Vous avez sorti "Fun Boy EP" exclusivement au Japon...



A: Il s'agissait d'un concept assez humoristique (rires), on l'a sorti au Japon mais en termes de ce que les gens en ont pensé, je n'étais pas là-bas pour en discuter avec les gens, donc je ne sais pas si ça leur a plu ou pas.



HHC: Mais vous avez vendu tous les exemplaires ?



A: Oui on a tout vendu, donc ça a bien dû leur plaire ! Pour ce qui est de la différence entre l'Europe et les Etats-Unis, je ne sais pas si nos albums sont reçus différemment, en tout cas il y a une grosse scène expérimentale en Europe, aux Etats-Unis on a plus tendance à attirer les publics qui aiment le punk, le hip-hop ou le jazz, alors qu'ici il y a un genre expérimental à part entière qui englobe plein de choses, il y a donc plus de facilité à faire de la communication autour de ce type de projet. Bref, pour tenter de synthétiser mon propos, je dirais que la scène expérimentale ici est beaucoup plus importante (rires).



HHC: Quel type de matériel utilisez-vous pour produire vos sons ?



A: J'utilise un MPC2000, Pro-Tools, j'enregistre aussi avec un reel to reel, c'est sans doute la seule chose où on peut se démarquer en termes de matériel. Je crois que la plupart des gens utilisent Pro-Tools maintenant mais nous, on incorpore aussi du reel to reel. On utilise aussi des instruments live.



HHC: Combien de vinyles possédez-vous, êtes vous des passionnés des bacs à disques ?



A: A une époque j'avais une chambre remplie de vinyles, enfin tout un pan de mur en tout cas (rires), et puis je me suis débarrassé de la majeure partie, j'ai gardé mes préférés, des trucs boom bap du début des années 90. Du coup maintenant ma technique c'est que je vais chez un pote qui a une collection de disques monstrueuse, c'est un collectionneur acharné et il me laisse venir passer du temps chez lui, comme ça je parcours sa collection c'est comme une médiathèque chez lui ! (rires) Après je lui emprunte les vinyles que j'ai choisi, mais de mon côté je n'en possède plus beaucoup.



HHC: Crescent Moon, peux-tu nous parler du groupe que tu as fondé avec ta femme, Roma Di Luna ? Qu'est-ce qui t'a poussé à jouer des chansons folk ?



CM: Bob Dylan ! J'étais arrivé à un point où pendant des années je n'écoutais que du hip-hop, et puis j'ai entendu un album de Bob Dylan, ça m'a ouvert les oreilles, les yeux, je me suis rendu compte que tu pouvais faire de la bonne musique sous tellement de formes différentes. Du coup j'ai voulu apprendre à jouer la guitare et je voulais apprendre à écrire des chansons de ce genre, alors j'ai commencé à m'y mettre. Et puis en gros je me suis marié avec ma petite amie du lycée quelques années plus tard, et elle joue du violon, elle prend des cours depuis qu'elle est toute petite, on voulait trouver une activité qu'on puisse partager alors on s'est mis à jouer en duo, dans des petits coffee shops du coin, la plupart du temps on fait des reprises de vieilles chansons de folk et parfois on compose nos propres morceaux. Au fur et à mesure du temps on s'est mis à enregistrer et à sortir nos CD's, on avait des amis qui jouaient d'autres instruments qui nous disaient "et si on ajoutait une batterie, une basse, des guitares électriques !". Aujourd'hui le groupe est composé au total de sept personnes, mais ça nous arrive encore de jouer en duo.





HHC: Roma Di Luna n'a pas encore été signée sur un label. Avez-vous envie de garder ce projet musical en tant que "hobby" ou envisageriez-vous à terme de le développer et de le faire distribuer par un label ?



CM: Ce serait un rêve que de pouvoir vivre de ma musique, je veux dire ce serait phénoménal. Mais je me dis qu'en attendant il faut s'en sortir, alors ma femme et moi avons chacun un boulot alimentaire ce qui fait que nous n'avons pas beaucoup de temps pour travailler sur comment assurer une distribution de notre musique à plus grande échelle. Actuellement nous cherchons surtout à nous faire un nom, au moins à Twin Cities, donc on a quand même l'impression d'avancer même si quasiment personne en dehors de Twin Cities n'a entendu parler de nous. En tout cas ouais, on compte continuer.



HHC: Ta réponse recoupe une partie de ma question, à savoir, avez vous un travail alimentaire en plus de votre musique, ou parvenez vous à en vivre ?



A: C'est une ironie du sort mais on n'avait pas de taf à l'époque où on était dans Oddjobs. Oddjobs, c'était notre boulot, et maintenant on fait des petits boulots la journée. (ndlr: "Oddjobs" en anglais signifie petits boulots justement). Nous ne vivons plus de notre musique. On doit travailler pour se nourrir, en plus de quoi j'aime bien les voitures (rires).

CM: Oui, ça fait des années que je repeins des maisons, donc je continue à faire ça et puis je travaille comme cuisinier dans des delis et des cafés, des trucs de ce genre.



HHC: Crescent Moon, dans une interview que j'avais fait en 2006 avec Buck 65, il nous avait dit que tu étais un artiste à suivre de près dans les années à venir. Tu as beaucoup de choses en commun avec lui, vos carrières ont évolué de manière similaire, du hip-hop vers la folk. Le connais-tu bien ?



CM: Ouais, c'est un pote, c'est clair, on n'a pas beaucoup gardé le contact ces derniers temps... Je lui envoie un e-mail de temps en temps.

A: On a fait une tournée avec lui lorsqu'on était dans Oddjobs.

CM: Ouais, on a fait des concerts ensemble à l'époque. J'ai toujours admiré son travail et j'ai toujours été curieux d'écouter ce qu'il sort.

A: J'aime beaucoup ce qu'il fait, il est très fort.



HHC: Nomi n'est pas parmi nous ce soir mais savez-vous s'il y a du nouveau sur Power Struggle, l'album sur lequel il bosse actuellement ?



A: Je ne sais pas, ça fait un moment que je n'ai pas discuté avec lui. Le dernier album est sorti il n'y a pas trop longtemps donc j'imagine que ça va lui prendre un peu de temps avant qu'il ne sorte le nouveau.



HHC: Pourtant l'album est sorti à la même époque que le premier album de Kill The Vultures ?



A: Ah mais il y a un deuxième album de Power Struglle (ndlr: "Hearts And Minds"), je crois qu'il n'arrivait pas à trouver un label pour le sortir, du coup il l'a mis sur cdbaby.com ou un truc du genre, ça lui va donc sans doute lui prendre un peu de temps pour sortir le nouveau.





HHC: Dix ans après la parution du premier album d'Oddjobs, quel regard portez-vous sur votre première décennie de musique ? Quels sont les aspects positifs et négatifs ? Et comment envisagez-vous l'évolution de votre musique dans les dix années à venir ?



A: Je suis vraiment content par rapport à ce qu'on a pu faire dans Kill The Vultures. ça a été fait de façon très personnelle, à tel point que... que les gens aiment ou pas... Il n'y a rien à jeter parce que c'est exactement ce qu'on voulait faire donc il n'y a pas de regrets ou de choses comme ça. Alors qu'avec les trucs qu'on a fait pour Oddjobs, rien n'était vraiment à la hauteur pour moi, je pense que l'album "Drums" pourrait être vraiment bien si on le refaisait, et je l'envisage parce qu'il y a quelque chose que j'aimais dans cet album. Hormis ça je ne pense pas grand chose des projets Oddjobs qu'on a pu faire. Pour ce qui est des dix années à venir, j'aimerais vraiment développer un peu plus les structures des chansons, et puis à la fois on commence à faire des textures sonores un peu plus minimalistes. Je commence à m'intéresser à la possibilité d'utiliser des chiffres pour communiquer des messages à travers les chansons, ça doit paraître difficilement compréhensible dit comme ça, mais en tous les cas avoir une approche plus architecturale des chansons.

CM: On évoque aussi entre nous la possibilité d'ajouter des percussions faites à la main et de l'instrumentation live...

A: Ouais, je joue de la guitare flamenco, des trucs de ce genre, j'aimerais bien faire des projets à thème qui incorporeraient exclusivement des mélodies de guitare classique, ou encore mixer des sons avec de la batterie - là pour le coup je ne parle pas de l'album "Drums" mais de l'instrument à proprement dire. Donc j'aimerais bien expérimenter avec ce genre de choses.

CM: Ouais, pour ma part, je repense à l'époque où on était dans Oddjobs avec beaucoup de tendresse, on se devait de le faire et on a passé de super bons moments. Et quand je réécoute le tout premier album qu'on ait fait je me dis "ok, on a fait du chemin depuis", c'est surtout ça qui me vient à l'esprit, c'est un parcours qui s'est fait par tâtonnements, on essaye de comprendre exactement ce qu'on veut faire passer à travers notre musique, ce qu'on veut apporter. Je n'ai vraiment aucune idée de ce que les dix prochaines années vont donner, je suis d'accord avec Stephen (Anatomy) que quoi qu'il arrive... Je ne peux pas juger ni prévoir comment les gens vont réagir face à notre musique, mais je pense que du moment qu'on reste fidèles à nous-mêmes, c'est là toute la distinction entre Kill The Vultures et Oddjobs, pour moi avec Oddjobs on essayait de plaire à un certain public, on essayait de les impressionner avec un son bien précis, et bien sûr qu'au fond de moi j'aimerais que les gens aiment ce que nous faisons mais au bout du compte, si nous on n'est pas totalement satisfaits alors je me dis que ça ne sert à rien. Donc je me dis que du moment que nous on apprécie la musique qu'on fait et dans laquelle on croit, et qu'on prend du plaisir à le faire, alors tout va bien.



HHC: J'ai vu sur la page myspace de KTV que vous avez posté un nouvel extrait d'un album à paraître qui s'appelle "Ecce Beast". Pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet ?



A: On l'a emmené avec nous sur la tournée mais l'album n'est pas encore sorti, on vient tout juste d'y mettre les dernières touches. Du coup on s'apprête à démarcher les labels et à commencer la phase marketing, donc c'est difficile de savoir quand cet album paraîtra, on espère que ça ne prendra pas trop longtemps, ça commence tout juste à se mettre en route, c'est nouveau mais pas de date de sortie pour le moment.



HHC: Est-ce que le format sera un album de 30 minutes, comme c'est le cas pour vos albums précédents ?



A: Celui-ci fait quarante cinq minutes. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais envie de faire un album de trente minutes, puis un autre, suivi d'un album de 45 minutes, un autre de trente minutes... Il y a quelque chose de mathématique dans tout ça qui me donne envie de garder ce type de format (rires), je ne sais pas pourquoi, en tous les cas celui-ci fait bien quarante cinq minutes.



HHC: Avez-vous d'autres projets en cours hormis "Ecce Beast" ?



A: Pas pour le moment, il y a un film d'horreur hollywoodien qui va sortir et qui utilise une de nos chansons, '7-8-9' extrait du premier album de Kill The Vultures. Ca pourrait être intéressant (rires).



HHC: Quelque chose à rajouter ?



CM: Au revoir!



Interview de Phara
Retranscription par Phara et Naïma
Traduction par Naïma
Photos de Benjamin Segura
Juillet 2009

P.S. : Interview réalisée le 19 Février 2009 à La Cartonnerie, Reims.

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