Diesel Truckers

On l'attendait, on l'espérait, on rageait de ne pas voir les choses prendre formes... Pourtant, il ne fallait pas désespérer. Mettant leurs egos de côté le temps d'un album, l'incomparable Kool Keith et le redneck ultime KutMasta Kurt se retrouvent enfin sur disque pour donner suite à "Sex Style", "First Come, First Served" et autres "Masters of Illusion" avec un "Diesel Truckers" flambant neuf. Pour l'occasion, Hip-Hop Core se devait d'aller fouiller un peu en profondeur, aux sources de cette réunion surprise et du lien particulier qui lie Keith et Kurt depuis des années. Avant de vous proposer très bientôt un entretien exclusif avec Keith lui-même, voici donc réunis pour vous les 2 conducteurs routiers les plus stylés d'Amérique. Break U Off. English version



Hip-Hop Core: Ca faisait un petit bout de temps qu'on ne vous avait pas vu ensemble. Qu'est-ce qui vous a décidé à retravailler ensemble près de 4 ans après "Masters of Illusion" ?



KutMasta Kurt: J'avais besoin de faire un break avec Keith pour quelques années. Je sais qu'il n'était pas très content de ça mais il était temps pour moi de le faire. J'avais besoin de réaliser d'autres projets, l'album de Motion Man par exemple, et je voulais me faire connaître en tant qu'artiste. Je pense que j'ai réussi. Maintenant les gens ne pensent pas automatiquement "Ah ouais, Kutmasta Kurt, le mec qui bosse avec Kool Keith". Ce n'est pas manquer de respect à Keith que de dire ça. Il m'a beaucoup aidé dans ma carrière et je l'ai aussi aidé en retour mais je pense que pour grandir et progresser il me fallait franchir cette étape. Maintenant qu'on a décidé de travailler ensemble à nouveau sur un album, on a retrouvé une vraie fraîcheur et tout semble nouveau. Dans les interviews, beaucoup de gens me demandaient quand j'allais me remettre à bosser avec Keith et d'habitude je disais que je n'en avais aucune idée. Mais en décembre dernier, on s'est rencontrés au Red Lobster. Il y avait aussi notre éditeur Jon et Carl d'Oglio. Après avoir écouté Keith se plaindre pendant une heure et demie (je crois que Jon a ça sur vidéo), on a pris la décision de faire ce nouvel album. J'ai pris des vacances au Salvador en janvier pour me ressourcer avant d'attaquer ce projet intense et en février on a passé 2 semaines à enregistrer "Diesel Truckers". Une fois l'album bouclé, Keith est retourné chez lui à New York (il y habite à nouveau depuis l'an dernier) et j'ai passé les 2 mois suivants à mixer et à masteriser l'album.

Kool Keith: Tu sais, j'avais déménagé de l'appartement et Kurt avait pris son propre appartement de son côté. J'étais à Hollywood en train de prendre des photos et de me servir de mon appareil comme un pro. J'en avais même oublié le rap l'espace d'un instant. J'étais dans un état d'esprit Hustler Magazine. Je n'en avais plus rien à foutre des backpacks ou de qui était le meilleur lyriciste. J'étais rentré dans une nouvelle routine quotidienne. J'achetais simplement du Kodak et du Fuji...



HHC: Comment se sont passés ces retrouvailles après un si long break?



KMK: Dans l'ensemble, ça s'est plutôt bien passé. En fait, à mi-chemin dans le projet, Keith a commencé à rentrer dans sa phase "Dr. Stress" et je lui ai dit que j'en avais terminé avec ça et qu'on pouvait se contenter de faire un EP s'il ne se calmait pas un peu… Comme tu peux le constater, tout est rentré dans l'ordre au final. J'ai retenu tout ce que j'avais appris de nos précédents projets en commun et, partant de là, j'ai essayé de construire ce Diesel Truck (ndlr: camion diesel) rutilant… Et bâti pour écraser soniquement les abrutis.



HHC: Aux yeux de beaucoup de vos adeptes, "First Come, First Served" et "Sex Style" sont d'authentiques classiques. A quoi ressemblaient les sessions d'enregistrement de ces 2 albums déjantés?



KMK: "Sex Style" était mon premier projet avec Keith. On a enregistré le gros de l'album au moment où on partageait un appartement à West Hollywood. En fait, notre bâtiment était vraiment la dernière limite avant Beverly Hills donc on avait pris l'habitude de dire qu'on vivait à Beverly Hills. Ca avait plus de style. Mais il y avait pas mal de tension à l'époque. On avait un camp de réfugiés new-yorkais dans notre salon. TR Love, Marc Live, Nick et Alex de Raw Breed et même Sir Menelik squattaient tous chez nous. C'était tous les invités de Keith et ils étaient très mal élevés. Une fois, Keith a caché tous les plats, les casseroles et les poêles parce qu'ils étaient les porcs les plus irrespectueux et les moins reconnaissants que tu aies jamais vu. Ils n'ont jamais rien nettoyé, ni aidé à payer une seule facture. Ils n'ont jamais proposé de payer pour les dégradations qu'ils ont faites dans l'appartement. Enfin, au milieu de tout ça, on a quand même réussi à enregistrer la majorité de l'album là-bas. De son côté, l'album de Dr. Dooom a été enregistré en quelques semaines pendant l'automne 1998. Keith avait terminé depuis un petit moment "Black Elvis: Lost In Space", son album pour Ruff House, et il était frustré que le label ne lui donne pas de date de sortie officielle. On s'est donc dit que ce serait une bonne idée de faire notre propre album plutôt que de rester dans notre coin à attendre que la major fasse bouger les choses. Keith était vraiment énervé contre son manager de l'époque et beaucoup des attaques qu'on retrouve sur l'album lui sont subliminalement adressées. Mais c'était aussi un album comique, qui à vrai dire ressemble plus à ce que j'imaginais être notre premier album (vers 1994).

KK: J'étais dans un trip sombre, "strictly dark dracula", comme si j'étais le Stephen King du rap.



HHC: A vos yeux, est-ce que "Diesel Truckers" tient la comparaison avec ces deux superbes albums?



KMK: Je suis très content de ce que nous avons fait. L'album est varié et a un grain qui lui est propre. Il n'est pas aussi sombre et enflammé que Dr. Dooom ou "Matthew" et il n'est pas aussi cru que "Sex Style" non plus. Je pense que "Diesel Truckers" pioche un peu dans tous les meilleurs styles de nos précédents projets communs et les combine à un nouveau style. Je me souviens avoir dit à Keith de retirer "anal, rectum & pipi" de son vocabulaire pour cet album. Je pense que ce gimmick et ces mots commençaient à devenir vraiment fatigants dans la bouche de Keith et qu'il serait plus intéressant d'essayer de faire des chansons solides, bien structurées, avec de bons refrains, etc… C'est un album solide d'un bout à l'autre.

KK: À mon sens, tous les albums que tu cites ne peuvent être comparés qu'à eux-mêmes. Rien d'autre ne tient la comparaison. C'est bien pour ça que je les ai faits. "Spankmaster" n'est pas "Black Elvis" qui n'est pas "Matthew" qui n'est pas un projet Ultramagnetic MC's, etc, etc. Sérieusement, tous ces disques sont différents. Mon objectif n'est pas de faire "Jason 1" "Jason tue 1", "Jason tue 2", "Jason tue 3", "Jason va en Californie", "Jason va à New York", "Jason va à Philadelphie", "Jason rencontre le frère de Freddy"… C'est la façon dont je vois ma musique.



HHC: Avez-vous travaillé différemment sur ce nouvel album? Je crois savoir que cette fois Keith n'a pas vraiment pris part à la production des beats, contrairement aux précédents LP's.



KMK: Keith a joué un rôle de producteur exécutif, comme sur "Sex Style". Il a donné son avis et quelques idées pour certains titres mais il n'a pas vraiment eu l'opportunité de toucher les claviers. Ca aurait modifié la continuité du son de l'album. Certaines personnes aiment les beats synthétiques arriérés de Keith. J'entends beaucoup de gens se plaindre de ses productions même si, personnellement, elles m'amusent parfois. Mais il n'y avait pas assez de place cette fois-ci pour qu'on essaie de mélanger nos styles de composition. Peut-être la prochaine fois.

KK: Sur cet album, je me suis calé dans mon fauteuil et je me suis concentré sur mes lyrics. J'ai ajouté quelques boucles, donné quelques recommandations à Kurt mais j'étais plus occupé par mes textes.



HHC: On parlait de "Sex Style". Qu'est-ce qui vous a donné envie de sortir 'Lovely Lady' en maxi via Junkadelic Zikmu avec un inédit de cette époque? En tout cas, ça a clairement prouvé que votre travail tenait l'épreuve du temps…



KMK: Merci. Je suis content que tu aies apprécié 'In Your Building'. Ce titre est en quelque sorte le pendant de 'Get Off My Elevator'. Les gars de Junkadelic ont fait la "Space Tape" et ils supportent vraiment notre travail. C'est ce qui nous a donné l'idée de sortir ce maxi. C'est un 12" spécial en édition limitée à 1500 exemplaires qu'on a juste eu envie de sortir. Parfois, c'est sympa de faire des expériences avec des sorties un peu différentes.



HHC: A propos de ce 12", où en est Funky Ass Records?



KMK: Funky Ass est vraiment le label de Keith. Je ne crois pas qu'il soit assez sérieux à son sujet, pour essayer d'assembler un roster d'artistes, etc. A l'opposé, mon label Threshold est un moyen de sortir mes propres albums et d'autre projets que j'aime comme le single 'Substance Abuse' avec MF Doom.

KK: Je ne veux rien annoncer au sujet de Funky Ass. Les gens doivent d'abord terminer leur plat et s'essuyer la bouche. On a mis nos œufs sur la table. Les gens ne les ont pas encore mangé mais ils en veulent déjà plus. On en a marre de ce public avide. Sortez et allez acheter quelques disques. On en a assez des gens qui ont trop à manger alors qu'ils n'ont même pas encore digéré ce qu'on a mis dans leur assiette… Pourtant, ils avaleraient goulûment et dégusteraient un album de pop ennuyeux.



HHC: Tim Dog fait 2 apparitions sur "Clayborne Family". C'était sympa de l'entendre à nouveau. Où en est-il dans sa carrière?



KK: Crois-moi ou pas mais Tim a ses journées rap. C'est un business man qui voyage un peu partout et fait ses affaires. Tim peut avoir 16 rimes qui traînent sur les titres de certains artistes. Il se peut que je sorte un couplet de mes archives, qui est plutôt dope. Je dois avoir un ou deux disques qui traînent avec d'excellentes phases de Tim, au meilleur de sa forme. Je pense que Ced doit en avoir un en stock aussi. Il pose aussi sur quelques titres récents que je n'ai pas encore sortis. C'est en train de mariner, prêt à être servi.

KMK: Personnellement, Tim Dog est un rappeur qui ne m'intéresse plus et avec qui je n'ai plus de contacts. Je crois qu'il a fait son temps avec 'Fuck Compton'. C'était un titre monumental et je suis reconnaissant d'avoir pu produire sa légendaire version radio mais, à part ça, ce n'est pas un MC dont les gens attendent de nouveaux projets. Est-ce que t'as écouté son dernier album solo?



HHC: Si j'avais pu mettre la main dessus, je l'aurai fait volontiers mais, en l'occurrence, non. Dois-je donc en conclure qu'il n'y aura pas un autre album d'Ultra?



KMK: Tu veux dire le Ultra de Keith et Tim Dog, pas les Ultramagnetic MC's hein?



HHC: Tout à fait.



KMK: Qui sait. En tout cas, je doute sérieusement que je ferai partie de cette aventure. Pour Ultramagnetic, ce serait cool mais je pense qu'ils ont attendu trop longtemps… au point que s'ils se réunissaient à nouveau, la plupart des gens s'en moqueraient un peu. Je pense qu'ils auraient dû faire un album en 1998 entre "Sex Style" et Dr. Dooom… et encore un autre en 2001 après "Masters of Illusion" et avant (ou à la place de) "Spankmaster". Tout est une question de timing. Je pense que maintenant c'est le bon moment pour Keith et moi de faire un album ensemble. Une réunion d'Ultra à l'heure d'aujourd'hui serait cool mais ce ne serait à mon avis peut-être pas aussi efficace que si ça s'était fait plus tôt.



HHC: On attend depuis pas mal de temps de vous voir tous les 2 sur scène dans nos contrées. Y a-t-il un infime espoir de voir nos rêves devenir réalité?



KMK: Ouais, il se peut qu'on vienne en France et en Europe tous les 2. Mais il y a en ce moment deux personnes différentes qui s'occupent de nous trouver des dates pour 2 tournées à des périodes proches… donc il va falloir qu'on voit comment ça se goupille. C'est dingue, non? Comme on dit, il y a trop de chefs dans la cuisine. Mais, dans le monde de Keith, c'est comme ça que les choses se passent.

KK: Je voyage partout. Mes jambes commencent à me faire mal. J'ai besoin de plus de vols en première classe. L'industrie a changé. Je crois que les promoteurs doivent réaliser que ça n'a pas de sens pour nous d'aller dans un endroit du monde complètement différent pour le même prix qu'aux USA. On devrait toucher le double. Il n'y a aucune raison pour que les Européens payent ce que les Américains payent. Imagine que je sois Mike Tyson combattant au Madison Square Garden au sommet de sa carrière. Mike doublerait le tarif pour boxer en Europe.



HHC: Parlons un peu de Marc Live, qui vient de sortir son premier solo "Validation" sur Junkadelic Zikmu. Vous étiez tous les 2 impliqués dans l'enregistrement de son album. Pourriez-vous nous en dire quelques mots?



KMK: A une époque, Marc et moi, on ne s'entendait pas bien du tout; après tous les événements qui se sont passés dans l'appartement que je partageais avec Keith justement. On a été obligé d'aplanir les choses en 98 quand on s'est retrouvé ensemble à Philadelphie quelques semaines pour bosser sur l'album "Black Elvis". Je pense que Marc est un des meilleurs hypemen qui soit et je suis toujours content quand il est sur scène avec moi. J'espère que "Validation" lui donnera une chance de se faire un nom en tant qu'artiste solo, comme il le désire… En ce qui concerne le titre que j'ai produit pour lui sur son album, Marc était à Los Angeles l'été dernier et il m'a simplement contacté pour que je fasse un titre pour son album. Je voyais les choses de deux façons différentes… L'une était: "Hey, ce mec a eu des deals importants sur une major comme Warner Bros dans le passé et à l'époque il ne m'a jamais contacté pour que je lui fasse un son. Et maintenant qu'il galère en indépendant, il veut un track de moi!". Mais d'un autre côté, je me disais: "Hey, on s'en fout, c'est le passé. Ce n'est pas non plus un gros sacrifice pour moi de lui faire un beat et, qui sait, peut-être même que les gens apprécieront"… Alors, on s'est lancé et j'aime beaucoup le résultat. 'This Is Street Music' va même sortir en maxi bientôt sur Threshold / Junkadelic!

KK: Marc fait juste son truc. Le truc de Marc.



HHC: Kurt, depuis la dernière fois qu'on s'est parlé, j'imagine que le nouvel album de Motion Man a bien avancé...



KMK: En fait, pas tellement. On en est seulement à la moitié. Motion est passé par une phase où il vivait l'un de ses propres disques: 'Partna's Confused'… Il a été frustré par le manque de succès de son premier album et il continue à penser qu'il doit faire les choses différemment. Ce que je lui dis, c'est qu'il doit être logique et persistant. Je pense qu'il comprend enfin ce que j'entends par là… Mais, maintenant, d'ici la sortie de son nouvel album, ça fera presque un intervalle de 3 ans et à mon avis c'est un peu préjudiciable. Ma production sur cet album est, en gros, ce que vous attendriez de moi, avec aussi quelques nouveaux styles musicaux en plus.



HHC: Restons sur Threshold. Qu'est-ce qui t'a donné envie de sortir récemment l'album (très réussi) de Dopestyle 1231?



KMK: Je me suis occupé de la production exécutive, du mix et de la direction artistique sur cet album. Je connais MC Dopestyle depuis longtemps et je n'arrêtais pas de lui dire que j'aimerais bien sortir quelque chose de lui. Mais je n'étais pas le producteur le plus adapté pour son album. En fin de compte, il a trouvé Tom C et il me l'a présenté avec une démo que j'ai vraiment kiffé. Partant de là, je les ai aidé à assembler l'album. Dopestyle 1231 est un groupe nouveau et différent, ce qui est exactement ce dont le hip-hop a besoin en ce moment. J'aime vraiment écouter cet album.



HHC: Quelques mots sur ton projet "Redneck Olympics" qui réunit certains de tes remixes les plus remarqués, des faces b et autres raretés. Qu'est-ce qui t'a donné envie de sortir un disque de ce type?



KMK: Cet album est quelque chose que je compte faire depuis 1999 environ. J'ai réalisé qu'en tant que remixeur ou producteur, généralement, tu n'es pas très reconnu pour le travail que tu fais. A un moment, je me suis dit qu'il serait bon de réunir une partie de mes meilleurs beats pour en faire un vrai album. Le remix des Beastie Boys n'était pas disponible sur CD auparavant, comme quelques autres titres qui sont au menu et qui étaient très durs à trouver ou uniquement dispo en version promo. J'ai aussi voulu inclure le remix de Linkin' Park que j'ai fait et bien entendu 'Work The Angles' (des Dilated Peoples) pour que les gens aient une bonne vision d'ensemble de l'étendue de mon travail. Les versions italiennes et allemandes contiendront aussi des chansons exclusives dans leur langage respectif. La version canadienne sera probablement un peu modifiée. J'aimerai bien faire en sorte que les mots "Hoser, Take off aye and About" soient plus utilisés dans les textes mais je ne pense pas pouvoir changer ça au point où j'en suis…



HHC: D'ailleurs, Keith, tu as souvent été très critique à propos du travail de la plupart des producteurs avec qui tu as enregistré dans le passé. Kurt est le seul avec qui tu continues à travailler régulièrement. Qu'est-ce qui fait que votre relation dure plus que les autres?



KK: J'ai travaillé plusieurs fois avec Kurt et je pense qu'il a une certaine flexibilité alors que tous les autres producteurs avec qui j'ai travaillé étaient figés dans leurs propres schémas et ça rendait le travail compliqué.



HHC: Passage obligé, vous écoutez quoi en ce moment?



KMK: J'écoute beaucoup de trucs jiggy et bling bling en fait. Ca a vraiment pris une ampleur phénoménale. Je déteste ça mais je ne peux pas y échapper. J'entends ça partout où je vais!

KK: Je n'écoute pas de rap. J'écoute de la musique africaine, de Libye et d'autres pays. J'ai élargi mon horizon musical. Le rap devient simple pour moi. Je programmerai de la musique indienne ou pakistanaise ou même des trucs brésiliens. Le rap n'a pas de frontière pour moi. Je quitterai le rap si rapidement que les gens ne seront même pas au courant. Ils seront là à se dire: "Oh, merde! Keith a fait un album brésilien!"



HHC: Pour finir, est-ce que vous pouvez nous faire un état des lieux rapides de vos différents projets?



KMK: Je dois d'abord finir l'album de Motion Man. Après, je verrai ce qui s'offre à moi. David Lee Roth de Van Halen est un très bon joueur de bongos et il veut faire un projet rock-hop avec moi donc ça pourrait être fun.

KK: J'ai des milliers des projets. J'enregistre autant que possible. Je transmettrai des albums d'inédits à mes enfants. Ca ne s'arrêtera jamais. Ce sera tellement futuriste que les amis de mes gosses diront: "votre père était un dingue!"



Propos recueillis et traduits par Cobalt
Questions de Cobalt & Bachir
Août 2004

Album "Diesel Truckers" disponible dans les bacs le 21 Septembre via Funky Ass / Threshold Recordings / Junkadelic Zikmu avec un tracklisting inédit:

01. Diesel Truckers Theme
02. The Orchestrators
03. Break U Off
04. Takin' Ya Back
05. Mental Side Effects (feat. Fat Head)
06. I Love You Nancy
07. Diesel Truckin' (feat. MC Dopestyle)
08. The Legendary
09. Can I Buy U A Drink?
10. I Drop Money
11. M.A.N.E
12. Bamboozled [Junkaz Lou Remix] (feat. Sinistre, Marc Live, Dr Octopusss & Jacky Jasper)
13. Serve Em A Sentence (feat. Motion Man)
14. Kenworth's with Wings.
15. Bonus Video : Diesel Truckers Movie

Note: Merci à Nator de Junkadelic Zikmu.

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