MC Serch

Membre du groupe 3rd Bass, Non Phixion un temps, dénicheur de talents, businessman intraitable, Serch c'est un peu tout ca. Mellow nous avait fait un portrait il y a quelques années, il était donc grand temps pour nous de vous offrir une interview digne de ce nom avec cet homme qui est à lui seul une encyclopédie vivante du hiphop new yorkais. Serch est sur hiphopcore No Doubt!!!! English version



Hip-Hop Core: Petite présentation pour nos lecteurs qui n'aurait pas la chance de te connaître?



MC Serch: Je m'appelle MC Serch, je faisais partie d'un groupe qui s'appelait Third Bass entre 1988 et 1993. Ensuite j'ai sorti un album solo "Return Of The Product" et j'étais producteur exécutif des deux premiers albums de Nas "Illmatic" et "It Was Written". J'étais aussi producteur exécutif d'un autre classique du hip-hop "Word…Life" de OC, et je me suis occupé de Non Phixion à leurs débuts en 1996. J'ai été directeur national de la promotion pour Def Jam de 1997 à 98, et parallèlement j'ai ma propre compagnie Serchlite Music depuis 15 ans. Récemment j'ai animé les matinales sur une radio urbaine de Detroit WJLB, j'étais le premier animateur non Afro–Américain à cette tranche horaire depuis 60 ans. En ce moment je présente l'émission "Ego Trips: The White Rapper Show" sur la chaîne VH1.



HHC: Tu as animé une émission quotidienne sur une radio de Detroit, comment es tu arrivé dans le milieu radiophonique, quel était le concept de ton show?



S: Je fréquente le milieu de la radio depuis longtemps, que ce soit en tant qu'artiste quand j'allais donner des interviews, ou en tant que responsable promo à Def Jam ou pour ma boite. En 2000 on m'a proposé d'aller animer une émission à Norfolk VA et par la suite j'ai été embauché pour les matinales sur cette radio de Detroit. Le concept de cette émission était autour du Hip-Hop.
On était très actifs dans la communauté et je voulais faire un show qui ait l'attitude hip hop. J'ai été remercié en 2006. J'ai fait une erreur, j'ai organisé une soirée pour le Superbowl en pensant avoir demandé les autorisations aux bonnes personnes mais ce n'était pas le cas.



HHC: Tu y as reçu des invités, cela t'as permis de suivre l'actualité musicale, quels sont les derniers artistes qui t'ont marqué?



S: J'aime beaucoup John Legend, l'artiste aussi bien que la personne. J'aime bien Lyfe Jennings aussi. Jeezy est un bon gars. J'aime bien interviewer Nick Cannon, il a toujours quelque chose d'intéressant à dire. J'aime toujours discuter avec Jay-Z ou Nas, même si c'est bizarre de l'interviewer étant donné qu'on a longtemps travaillé ensemble. J'ai pris beaucoup de plaisir à interviewer le maire de Detroit et d'autres hommes politiques car je pense qu'ils doivent écouter ce que la communauté hip-hop a à leur dire et ils ne sont pas habitués à ça.



HHC: La grosse différence entre New-York et Detroit? Qu'est-ce qui te manque le plus dans cette ville?



S: La seule chose qui manque à Detroit c'est le côté business. Les choses se font lentement à Detroit et pour moi il faut que tout aille vite. Chaque fois que je reviens à New-York je retrouve le côté débrouillard qui se dégage de la ville, ça me motive.



HHC: A en lire les interviews de rappers stars de cette ville il n'y fait pas bon vivre, le contexte économique et social serait désastreux.



S: La ville elle même est très dure mais la région est formidable. Il y a tant de choses à faire. Il faudrait un mouvement qui aide Detroit à se détacher de l'industrie automobile. Il faudrait que le business de la musique soit autonome.



HHC: Toutes les interviews que j'ai lu de toi sont des concentrées d'anecdotes, y en a-t-il de toutes aussi croustillantes que celle avec MC Hammer qui n'ont pas encore été révélées?



S: (rires) Je n'en ai aucunes qui me viennent à l'esprit maintenant, mais je te le dirais si jamais j'en retrouve une.



HHC: Outre MC Hammer et Vanillia Ice, les Beastie Boys ont été aussi une cible de choix, quelles en étaient les raisons?



S: Le problème avec les Beasties c'est qu'ils ne nous ont jamais vraiment compris alors qu'on essayait juste d'être amis avec eux. Je me rappelle être allé un jour chez Mike D pour lui demander conseil sur comment bosser avec Russell Simmons. Il m'a donné des conseils vraiment sensés j'ai vraiment apprécié qu'il prenne le temps de discuter. Je l'ai remercié et alors que je partais il a commencé à rire et à me lancer des trucs à la gueule. J'étais là et je ne comprenais pas ce qui lui prenait. Quelques mois après ils sont interviewés dans Spin Magazine et on leur pose une question sur 3rd Bass. Et Mike D raconte ça. C'est juste après qu'on a écrit 'Sons Of 3rd Bass'. Juste après l'article de Spin. Je me souviens que le plus drôle est arrivé juste après la sortie de notre album, au beau milieu de notre petite guerre. Pete Nice allait se faire couper les cheveux et il se retrouve dans le même salon que Ad Roc. Pete ne parle pas à Ad Roc et Ad Roc ne lui parle pas non plus. Ils sont juste assis l'un à coté de l'autre à se faire couper les cheveux. Après ça on voit un article dans un magazine où Ad Roc raconte qu'il a vu Pete Nice mais que Pete avait peur de venir lui parler! Je ne les ai jamais recroisés à part MCA et on s'entend bien. C'était une époque exceptionnelle et je regrette qu'on n'ai pas été un peu plus malins. J'ai fait des conneries étant jeune et je le regrette, et s'embrouiller avec les Beastie Boys était une connerie. Ce sont des mecs bien, ils aiment le hip-hop et ils aiment la musique.



HHC: Comment en es tu arrivé à écrire pour Whodini?



S: J'ai rencontré Whodini via mon premier manager Tony D. Grandmaster Dee passait à la maison avec Tony D. Ils cherchaient toujours des auteurs pour leur écrire des textes. Je leur ai proposé quelques morceaux et après j'ai entendu mes paroles sur leurs morceaux et des bouts de rimes à moi sur différents titres. Ils m'ont remercié en m'offrant un scooter qu'Honda leur avait donné sur la tournée Fresh Fest Tour. Whodini sont cools, je ne peux pas trop les remercier de m'avoir donné ma chance à mes débuts.



HHC: Sam Sever semble être l'un des piliers du groupe 3rd Bass, peux tu nous parler de ce producteur talentueux rarement mis en avant? Comment l'as tu rencontré? Pourquoi n'était il pas membre officiel du groupe?



S: On avait un ami en commun avec Sam, qui est Dante Ross. Dante et moi nous connaissons depuis longtemps et quand il a commencé à bosser à Rush Management il a parlé de moi à Lyor et Sam. Sam a travaillé avec moi sur une démo. Notre démo s'est retrouvée entre les mains d'un directeur artistique de A&M et le mec était prêt à venir de Los Angeles pour me signer. Une semaine avant que le type vienne à New-York Sam m'appelle pour me dire qu'il bosse avec cet autre rappeur Pete et il pense qu'on devrait travailler ensemble. Pete me passe le morceau qu'il a fait avec Sam et j'ai tout de suite écrit un couplet. Le soir même on décide de former un groupe tous les trois, "Three The Hard Way". Là dessus le type de A&M débarque de LA pour signer le contrat et je lui dis que je fais partie d'un groupe maintenant. Le mec n'était pas vraiment chaud pour nous signer en tant que groupe et le deal ne se fait pas. Lyor était furieux, il nous a viré du studio et je ne lui ai pas parlé pendant des mois. Pete et moi avons bâti notre réputation dans la rue par nous même jusqu'à la "Battle For World Supremacy" en 1988. J'ai déchiré tout le monde et Russell viens me voir backstage et me dit "si on te demande, dis que tu es signé chez Def Jam". Bref Sam avait une place cruciale. Il était concentré sur notre flow et nos schémas de rime, il trouvait toujours le beat qui collait à nos textes. C'est grâce à lui que "The Cactus Album" est ce qu'il est. Il a quitté le groupe quand on a changé de nom. Il avait peur d'être dans un groupe qui l'empêche de passer du temps en studio. Il était très demandé à ce moment et il venait de signer un gros contrat d'édition. C'est un des meilleurs producteurs hip hop pour moi et il a produit un des meilleurs album de R&B albums de tous les temps, que personne n'a écouté. Si vous le trouvez écoutez le premier album de Tashan. Classic.



HHC: Parmis les nombreux producteurs avec lesquels tu as collaboré (les Beatnuts, le Bomb Squad, Prince Paul, Marley Marl, T-Ray…) lesquels t'ont le plus marqué?



S: Je pense Sam Sever. On a travaillé ensemble pendant tant d'années.



HHC: Tu aimerais encore travailler avec certains d'entre eux?



S: J'aimerai retravailler avec T-Ray et Prince Paul.



HHC: Quels étaient vos rapports avec Russell Simons, durant ta période 3rd Bass et ensuite durant ta carrière solo? Il parait que vous faisiez plein de canulars à Russell pour attirer son attention, peux tu nous en raconter quelques-uns?



S: (rires) Russell est celui grâce à qui la plupart des gens connaissent MC Serch. On lui faisait des canulars téléphoniques, on lui faisait croire qu'on était coincés au commissariat à l'autre bout de la ville etc. Mon préféré, c'est la fois où on a trouvé une vieille paire de pompes pourries dans une poubelle. Avec Pete, on s'est dit que ce serait drôle de les offrir à Russel. On avait mit un mot "We're stepping off" avec et on avait écrit des conneries style "Fuck Def Jam" sur la boite. Donc on prend la boite et on la laisse au pied de la porte de son appartement. Mais le truc qu'on avait pas réalisé, c'est qu'il y avait plein d'insectes dans la boite. Après ça, son appartement était infecté! Il a complètement flippé et il nous a envoyé son garde du corps! On n'a pas pu mettre les pieds chez Rush pendant des mois! (rires)



HHC: Que t'inspire Def Jam sous le haut patronage de Jay Z à l'heure actuelle?



S: Je crois que les artistes ont de la chance de travailler avec un artiste comme Jay. C'est d'abord un MC donc il peut comprendre le point de vue des artistes. Je ne lui souhaite que de réussir.



HHC: J'imagine que la question t'a été posée des centaines de fois, mais je vais tout de même la reposer: 3rd Bass va-t-il être reformé?



S: En 2000, on a essayé d'enregistrer un album, mais notre heure de gloire est passée depuis longtemps. Je vais mettre les morceaux qu'on a fait en ligne sur www.serchlitemusic.com.



HHC: Comment as-tu vécu la période post 3rd Bass? Il semblait que nombre de personnes t'avaient tourné le dos à cette époque (Bobbito avait sa compagnie avec Pete Nice, Zev Luv X produisait sur l'album de Pete...)?



S: Je crois que c'est moins eux qui m'ont tourné le dos que moi qui ai pris un autre chemin. J'ai travaillé avec Nas sur "Illmatic", puis sur la démo d'OC, je voulais faire de nouvelles choses. Je suis toujours pote avec Bobbito aujourd'hui. Je continue à le voir de temps en temps. J'avais juste décidé de travailler avec de nouvelles personnes.



HHC: Comment as-tu perçu la vidéo de 'Rat Bastard'? Tu savais que Russell était fan du clip?



S: La première fois que j'ai vu la vidéo, j'étais bien énervé. C'était évident que c'était une allusion à moi. Brett Ratner le réalisateur du clip essayait de me convaincre de faire une vidéo avec lui en réponse. Mais je n'avais pas de morceau adressé à Pete Nice sur l'album parce que la maison de disque m'avait demandé de ne faire aucune allusion à lui sur mon disque! Et voilà que Pete me défonce à coups de batte de baseball dans son clip et m'insulte dans son morceau. Je ne comprenais pas pourquoi on m'avait demandé de jouer les grands seigneurs et de ne rien dire alors que Pete avait le droit de se lâcher. Russell voulait juste vendre du disque, c'est tout ce qui l'intéressait. Quand je lui ai amené mon second album solo, il m'a dit qu'il voulait un nouvel album de 3rd Bass. Mais après ce que Pete avait fait, il n'y avait pas moyen que je bosse avec lui. Nas allait sortir "Illmatic", j'étais en train de négocier un contrat pour OC alors je me suis dit: oublie ta carrière de rappeur.



HHC: Que devient DJ Daddy Rich?



S: Rich vit en Arizona maintenant, il élève ses enfants et continue à mixer.



HHC: C'est vrai que 'Gas Face' était voulu comme votre 'Buddy' à vous? Est-ce pour cette raison que Prince Paul était à la production?



S: Pas du tout. On a emprunté l'expression "Gas Face" à Sub Roc et Zev Love X (qui s'appelle maintenant MF Doom). On leur a demandé si on pouvait utiliser leur expression pour un morceau. On travaillait avec Prince Paul pour l'album. Il nous a amené l'instru et on a proposé à Zev de le faire avec nous.



HHC: Tout comme De La Soul vous utilisiez des samples peu communs pour l'époque ; avez vous pu tous les déclarer?



S: Oui, mais ils ne l'ont pas bien fait, ce qui fait qu'à ce jour je n'ai jamais touché de droits d'auteur pour aucun des albums de 3rd Bass. A cause de leurs négligences, tout va dans la poche des éditeurs des samples.



HHC: Une question stupide, mais quel était le coiffeur qui te dessinnait le logo 3rd Bass sur le crâne?



S: DJ Sub Roc (G-d Bless the dead).



HHC: A part OC, quels ont été les autres artistes que tu as signé chez Wild Pitch?



S: J'ai signé OC et ensuite je voulais travailler sur l'album de 3rd Eye. J'ai supervisé la production de l'alubm "Genocide & Juice" de The Coup. J'étais bien motivé pour bosser sur l'album de Large Professor, mais ça ne s'est jamais fait.



HHC: Peux-tu nous en dire plus sur ton travail sur la bande originale du film "Zebra Head"?



S: Chuck Mitchell qui était co-producteur du film avec Oliver Stone m'a contacté pour travailler sur la BO. Au départ mon intention était de faire appel à des artistes de Detroit parce qu'il y avait une scène locale qui commençait à se développer là-bas, mais Columbia voulait des gros noms. (ndlr : le film se déroule à Detroit). Je savais d'office que je placerais un titre de Nas et je voulais avoir un morceau de AMG parce qu'il avait beaucoup de fans à Detroit. Je suis allé à Detroit et j'ai installé un home studio dans une chambre d'hôtel pour que Daddy Rich bosse sur la bande originale de là-bas. On allait faire les disquaire de Detroit ensemble, c'était une super expérience. C'est dommage que le film n'ait pas mieux marché. Michael Rappaport et N'bushe Wright étaient super dedans.



HHC: Quels sont les champs d'action de Serchlite à l'heure actuelle?



S: On est une entreprise culturelle("cultural conglomerate"). On bosse sur tout ce qui concerne la culture urbaine. On fait de la production pour la chaîne ESPN, On fait de la promotion radio pour des disques, on fait du conseil pour les artistes qui cherchent un deal. On fait du marketing et du conseil artistique.



HHC: Comment est né le projet "Peace In The Middle East"?



S: C'est un projet entre des artistes arabes et juifs pour promouvoir la paix. Tous les artistes nous ont offert leur temps et leur musique et tous les bénéfices de l'album sont distribués à des orphelinats en Palestine et en Israël pour des enfants qui ont perdu leurs parents dans les combats.



HHC: Peux-tu nous parler de ton show sur VH1?



S: L'émission s'appelle "Ego Trips: The White Rapper Show". On prend 10 rappeurs blancs et on les emmène là où est né le rap, dans le South Bronx et on leur fait subir un parcours d'obstacles hip-hop. Le vainqueur remporte 100.000 dollars. C'est hilarant, je suis très fier de cette émission.



HHC: Tu es présent sur le jeu vidéo "Marc Ecko's Getting Up", quelle place occupes tu au sein de cette marque?



S: En 1993, Marc Ecko et son partenaire Seth m'ont demandé de les aider à faire connaître leur marque. Quand j'ai arrêté de travailler avec eux en 1997, leur entreprise valait 500 millions de dollars. J'ai adoré travailler avec eux et on est toujours très proches. Ils ont fait une horloge Ecko à mon effigie, et quand ils m'ont proposé de prêter mes traits à un personnage de leur jeu-vidéo, j'ai été ravi d'accepter.



HHC: Parmi toutes ces casquettes (producteurs, DA, MC, manager..) laquelle te plait le plus?



S: Etre père.



HHC: Tu as aussi eu le privilège de collaborer au bouquin "Egotrip's Book of Rap Lists". Si je te demandais de me faire un top 10 de tes mc's et producteurs préférés?



S: Producteurs je dirais: Sam Sever, Prince Paul, Bomb Squad, Marley Marl, Dre, Neptunes, Domingo, The Sicknotes, Just Blaze, T-Ray, Stimulated Dummies. Pour les MC's, ce serait Rakim, Chuck D, KRS, Nas, Jay Z, Tupac, Scarface, Black Thought, Big Daddy Kane, Kool G Rap.



HHC: Lors de ses concerts, KRS One a toujours cette affiche avec des figures emblématiques de l'histoire du rap dans laquelle tu apparais. Lorsqu'il te présente au public, il dit "s'il n'y avait pas eu MC Serch, Eminem n'existerait pas", tu en penses quoi?



S: Je considère KRS comme un de mes meilleurs amis et ça m'a vraiment touché de voir qu'il me considère comme un pionnier du hip-hop.



HHC: Sur le maxi de Hot Karl, tu vas à contre-pied de cette image de old timer qui fait des disques pour le fun, peux tu nous parler de l'écriture de ce titre?



S: C'est Karl qui a eu l'idée de me faire jouer le rôle du mec de maison de disque qui essaie de le pousser à être plus commercial. On s'est bien marrés à faire ce titre. Karl est vraiment sous estimé, c'est dommage.



HHC: Un autre titre classique à nos yeux, c'est ce titre 'No Doubt' du "Boulevard Connection EP" chez Fondle'em. Quelles étaient les conditions d'écriture et d'enregistrement de ce morceau?



S: On faisait une petite tournée en Europe avec Bob et les mecs nous ont proposé le beat et je suis parti en impro dessus. Je serais curieux de réécouter ça. Ca fait des siècles que je ne l'ai pas entendu!



HHC: Quand tu regardes ta carrière, quels sont tes choix artistiques les plus aboutis, ceux dont tu es le plus fier?



S: Je dirais que "The Cactus Album" est une des choses dont je suis le plus fier. Ce disque a vraiment bien passé l'épreuve du temps. Et puis ce qu'on a fait avec Nas a bien traversé le temps aussi. Cela dit ce dont je suis le plus fier ce sont mes enfants!



HHC: Est-ce que tu suis de près la carrière des artistes avec lesquels tu as collaboré (MF Doom, Ill Bill, Necro, Nas, OC…)?



S: J'ai discuté avec Ill Bill il y a peu, il vient d'être papa d'une petite fille, je l'ai appelé pour le féliciter. Avec Nas on a des rapports un peu spéciaux. Un jour on est super potes et le lendemain il ne veut même pas me parler. OC on se croise mais assez rarement. Doom je ne lui a pas parlé depuis presque 10 ans. Necro c'est pareil.



HHC: As-tu des liens particuliers avec la France (on se souvient ce cours de français dispensé sur le 2nd LP de 3rd Bass "Derelicts Of Dialect")?



S: Quand j'ai commencé à rapper j'ai connu un gars qui venait de Marseille qui venait passer ses vacances l'été à New-York. Il s'appelait Chill Phil. Il faisait une émission de radio à Marseille et on est devenus potes. Je lui avais donné mon blouson avec le graff de West From FC et le maxi de 'Eric B For President'. Plus tard il a formé un groupe qui s'appelait Iam. Donc j'ai toujours été intéressé par la scène hip-hop française.



HHC: En parlant d'Europe, comment s'est faite la connexion avec DJ Tommek?



S: Il était de passage à Los Angeles quand Pete et moi enregistrions ensemble et il m'a proposé de poser un couplet pour son album. D'ailleurs tant que j'y pense il faut que je l'appelle, il me doit toujours de l'argent pour cet album! (rires)



HHC: Un mot pour nos lecteurs?



S: Merci pour votre soutien et j'éspère à bientôt.



Interview de Slurg et Bachir
Propos traduits par Slurg
Juin 2007

P.S.: Voici deux liens qui complètent l'interview si vous voulez en savoir un peu plus!
MC Serch in GrandSlam part 1 (2003)
MC Serch in Rap Pages (1993)

Remerciements: MC Serch et mon frère François.

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