Mais qui est ce Yak Ballz ? Qui se cache derrière ce petit blanc à lunettes ? Yak ballz est un tueur de micros, un pur produit de l'underground comme en atteste cette sortie sur le label phare Fondle'em balançant des maxis de divers talents comme MF Doom, Cage ou Arsonists. Et avec ce petit bijoux réunissant quatres morceaux on peut dire que le gamin comble largement toutes nos espérances, quatres titres : quatre bombes musicales, difficile de faire mieux.
On commence tout d'abord avec un 'Homepiss' envoûtant par son sample de harpe absolument génial, Yak ballz maîtrise facilement ce petit chef d'œuvre produit par Mondee avec des lyrics taillés comme des silex :
"so people peep my Marine like machine type mechanics / miraculous, vanderous, cancerous / bars leave your brain scarred I'm being charged for damages". Du grand art tout comme 'Nasty Or Nice', où le rappeur toujours impeccable chevauche avec son accent nasillard une instrumentale marquée par un orgue dansant : jouissif. Et on en redemande avec 'The Plague' : meilleur morceau de l'album ? Pas facile à dire vu la qualité constante, en tout cas les boucles de pianos ont de quoi vous retourner le cerveau tellement la prod. est classe et Yak "skywalker" n'est pas en reste avec des métaphores comme seul les plus grand savent utiliser :
"scientist with the iron fist, who acts strange / Got a monkey in my lab witta virus that attacks brains / But I'm immune to it, see mine's polluted".
Après avoir autant eu plaisir a écouter ces trois morceaux absolument sublimes, on se dit que le MC va nous pondre une sombre merde pour la fin mais pas du tout, celui-ci revient à la charge et de la plus belle manière avec 'Flossin'' encore du Yak', encore du classique mais encore du plaisir auditif, du pur son underground, un pur flow, de purs lyrics que peut on demander de plus ? bah rien, on prie pour trouver ce maxi (on peut toujours rêver) ou on lutte pour trouver ces morceaux sur le net. Des chefs d'œuvre comme celui-ci, ça ne tombe pas du ciel tous les jours.
Metalik Septembre 2002