Mickey Avalon a du style. Avec sa dégaine façon New York Dolls, ses paupières maquillées, son attitude de gigolo métrosexuel, ses lyrics de branleur et son arrogance, il est en passe de devenir une idole.
Son premier album pourrait être la bande-son du prochain Bret Easton Ellis (la suite de Glamorama, si on imagine que Victor Ward écoute Scream Club et qu'il couche avec la copine du patron du Roxy - et le patron du Roxy, de temps en temps). Les beats, servis par une ribambelle d'inconnus qui vont par le nom de Dave Cooley, Sunny Levine, Cisco Adler ou Aaron Harris, répondent parfaitement à la définition du mot "catchy". Au menu : une parodie G-funk très réussie, plusieurs exercices glam-punk de très bon goût, un morceau presque country qui parle d'aérobic et plein d'autres bonnes choses. Le résultat est un album incroyablement original, un grand écart réalisé avec une franche décontraction (malgré un pantalon en cuir moulant).
"A little bit country and a little bit punk"
Ce premier effort solo du copain d'Existereo et Met Fly (aux cotés desquels on l'avait repéré), n'en est pas moins perfectible. Les productions servies ne sont pas toutes irréprochables.
Mais l'attitude générale de Mickey, son aisance presque intimidante et les sommets 'Waiting To Die', 'Hustler Hall Of Fame' ou 'Mr Right' nous suffisent à considérer l'album éponyme du hustler Hollywoodien comme le grand oublié des classements 2005. On ose à peine imaginer de quoi est capable le Dyslexic Speedreader tant il nous paraît à son aise sur tous les terrains, capable de sublimer la production la plus anodine et de faire oublier un sample vocal anachronique de Mobb Deep ('Roll Up Your Sleeves').
White trash.
Kreme Mars 2006