The Last Kind, c'est le nouveau combo multiracial issu de Californie qui va faire mal. Pourvu d'un producteur de grand talent en la personne de R-Diggy et de 4 rappers enragés, ce groupe dévoile sur son premier LP un savoir-faire étonnant. R-Diggy, concepteur musical des 14 titres de cet album, s'impose comme un nouveau maître du genre. Alternant les compositions rentre-dedans, jazzy et 'pete-rockiennes', il fait forte impression en maintenant la pression d'un bout à l'autre de l'album. Du fracassant Revelations à l'intrigant Fake Ass Rappas, il nous tient en haleine sans pour autant rendre obsolètes les scratchs efficaces du DJ Trademark et les phases de ses 4 rimeurs à gages.
Car entre récits salaces ('Backdoor Vixens'), egotrips à l'ancienne et textes à thèmes (Cops), LK montrent qu'ils ont toutes les cartes en mains pour devenir un groupe majeur du renouveau de la scène américaine. Quelques rimes mysogines un peu faciles apparaissent parfois dans les textes mais le niveau général reste élevé et, pour un premier album, on a le droit à un quasi sans faute. Un remarquable album de hip-hop comme on les aime. Dommage que le groupe ne bénéficie pas d'une promotion à la hauteur de son investissement artistique. En tout cas, ce "Revelations" mérite bien que l'on mette la main au portefeuille. Vous ne le regretterez pas: satisfaction garantie..
Cobalt Février 2001